Le prédateur est là, tout proche, il le sent. Non ! Il le ressent au fin fond de ses tripes ! Armé de son fusil de chasse, il traque sa proie. Qui du traqué ou du traqueur est la proie ou le prédateur, aucun des deux ne sauraient le dire. Et alors qu’il se retrouve en face à face avec la bête monstrueuse, prêt à tirer, il… « Cody ! Où te caches-tu ? » Oh non ! Une autre créature à fait son apparition ! « Bang ! » s’écrie le petit garçon armé de son bâton ayant une légère ressemblance avec une arme à feu. Bondissant des hautes herbes de la prairie, le petit garçon court vers son jouet pour le récupérer et rejoint sa maman, qui l’avait appelé quelques instants plus tôt, passant ses frêles petits doigts dans ceux bien ferme de celle qu’il admirait tant. « Et que traqué mon fier petit chasseur de dinosaure cette fois ? » demanda-t-elle curieuse. « Un Spinosaurus ! » s’empressa de répondre la charmante petite tête blonde. Il brandit son jouet de son autre main et se mit à le faire bouger de bas en haut, comme pour simuler qu’il était vivant. « Oh mon dieu attention mon brave chasseur il nous poursuit ! » « Quoi ?! Ne craignez rien Madame, je suis là ! » Et tous deux se mirent à rire, en courant et se retournant comme pour « surveiller » si le monstre imaginaire ne les poursuivait pas. De temps à autre, le petit Cody crier des « Pan ! » mais visiblement, il loupait sa cible à chaque fois. Quand ils franchirent la clôture pour se mettre à l’abri dans la grange, quelque chose ou plutôt quelqu’un attrapa le petit garçon en plein vol. « Lâche-moi sale bête ! » s’écriait-il férocement. « Sale bête moi ?! » s’étonna le père avec un petit rire quand il vit sa bien-aimée arriver tout sourire vers eux. « Mon cher, vous n’êtes rien d’autre qu’un Spinosaurus apparemment. » « Et bien notre petit chasseur ferait bien mieux de se tenir, parce que même si nos fidèles destrier sont docile, ils sont tout de même sensibles au petit garçon qui crie et court partout dans tout le ranch, de même pour le bétail. » « D’accord papa… » accusa Cody en tournant dans tous les sens possible son jouet entre ses doigts. « Aller viens, mon ange, il est l’heure d’aller au lit. »

Si c’est une partie de ma vie que j’aime me repasser en boucle dans ma tête c’est sans nul doute parce que c’était l’époque où j’avais une imagination bien débordante. Au lieu d’une plaine, je voyais une forêt luxuriante, peuplé de dinosaure dont je suis sûr, vous ne connaissez même pas leur nom, ni même leur existence ! Mais c’est surtout une époque, où mon frère ne commençait pas à me commander… Parce qu’à partir du jour où j’ai su poser mon cul sur une selle, ce n’était plus le même. Fais ci, fais ça ! Mais non pas comme ça ! Alors quand j’avais droit à mon jour de repos, je partais en exploration dans la plaine, m’imaginant faire des courses poursuites avec un raptor, quelques fois complices ou bien ennemis et nous chassions. Je n’avais que l’embarras du choix en termes d’histoires et mon fidèle destrier provisoire me le rendait bien. A la fin de nos aventures, il renâclait toujours bruyamment, comme si l’effort avait été éprouvant, comme s’il avait imaginé avec moi, toute nos formidables aventures. Ce n’était pas mon cheval à moi, bien qu’il y eût comme une petite connexion entre nous. Il fallut que j’attende mes vingt-huit ans pour avoir mon cheval à moi mais ça, c’est une autre histoire.

Les applaudissements, la foule qui hurle votre nom, les photographes aux quatre coins du manège ou de la carrière qui vous prend en photo non-stop, même le cheval est plus photogénique que votre tête à un slide stop. Mais tout cela était sans importance pour notre petit Cody maintenant âgé de douze ans. Après réflexion, marcher ou plutôt galoper sur les traces de ses parents, n’était pas si moche ou ennuyant comme avenir. Beaucoup de personnes lui avait demandé ce qu’il souhaitait faire plus tard. Être paléontologue ou astronome lui avait traversé l’esprit, bien que l’adulte en général, se demandait bien pourquoi il ne souhaitait pas devenir astronaute ou archéologue. Cody leur répondait tout simplement qu’il préféré étudier, plutôt qu’explorer. A seulement dix ans, il se posait déjà les questions de savoir pourquoi un dinosaure était mort à tel endroit, plutôt que d’aller le déterrer ou bien de contemplé une étoile, plutôt que d’aller dans l’espace en sachant pertinemment qu’il ne pourra jamais la touché, ni même l’approcher. Pourquoi avoir des rêves qui sont inaccessible, voilà le genre de question qu’il se posait. Plusieurs adultes se demandèrent s’il faisait son âge, tellement il était instruit, il fallait dire en même temps qu’il passait la majorité de son temps libre à lire diverse bouquin -de son âge il faut le savoir-. Alors oui, il était plus cultivé que certains élèves de sa classe. Par ailleurs, ses meilleures notes étaient la SVT, l’histoire et l’anglais. Pour ce qui était du reste, c’était le chaos assuré, surtout l’EPS…

« Bon Cody, le régime ne serait pas de trop hein ? » Comment être motivé, quand vous avez ce genre de propos venant de la part du médecin ? M’enfin à la limite, c’était pas lui le pire, c’était plutôt les autres gros cons du bahut. « Regarde-toi, t’es si gros que tu rentrerais même pas dans le frigo ou dans le congélo. » Et j’avais beau leur dire qu’il n’y avait que les cons pour avoir l’idée de rentrer dans un frigo, ça les faisait rire encore plus. Mais ce qui m’a fait le plus mal, c’était ça « J’aurais honte à ta place, t’a vraiment aucune pitié pour le dos de ton cheval ! » Et ça, c’était le genre de réflexion qui faisait mal. Mon frère avait beau manger, il ne grossissait jamais. Mes sœurs elles… Tenaient tellement à leur ligne qu’elle faisait attention à tout ce qu’elles ingurgitaient. Or moi, c’était pas vraiment ça. J’avais toujours faim, h24, à tel point que je mangeais même en cachette. Pourtant, c’était pas comme-ci on ne mangeait pas avec ma mère, au contraire… Et je ne vous raconte même pas quand c’était les fêtes de fin d’année ou d’anniversaires ! Mais pourtant je mangeais continuellement… Alors je me suis pris en main, juste avant d’entrer au lycée, je me suis sérieusement mis au sport, à la musculation précisément. J’en ai bavé, bien que le résultat fut très vite concluant, ou pas… J’avais effectivement perdu du poids en graisse oui, pour le récupérer en muscle. Toutefois, je pus quand même boucler la bouche à plusieurs camarades du collège que j’avais retrouvé au lycée. Vous auriez vu leur tête, ouh que c’était plaisant à voir ! Le plus impressionnant, fut les filles qui s’agenouillèrent presque à mes pieds pour que je sorte avec elle… Sauf que non, je n’aimais pas les hypocrites, alors je les envoyais boulés, le plus salement possible tout comme elles s’étaient moqués de mon poids. Donnant donnant. Mais l’une d’entre elle retint mon attention.

Les concours, il n’y a que ça pour se faire connaître, bien qu’on ne gagne pas son pain en arrivant premier. Alors il y avait les pari l’or des rodéos et ça, ça faisait gagner. C’était d’ailleurs comme ça que le père de Cody avait connu sa mère. Malheureusement il dut arrêter à cause d’une mauvaise chute et se consacra essentiellement au reining après ça. Sa mère faisant le barrel racing, son frère Jonathan lui, pratiquait le bull racing comme leur père, au grand malheur de leur mère. Quant à Cody, c’était essentiellement le reining et le cutting. Le seul espoir de la famille résidait dans leur réussite. Entre deux, Cody fit la rencontre d’une rivale qui réussit à le séduire, pour subvenir à ses propres besoins et attentes, à elle. Il se perdit dans son charme dévastateur. Tout ce qu’elle souhaitait, tout ce qu’elle désirait, c’était profiter des services de notre bon cow-boy. La demoiselle savait pertinemment que c’était l’un des meilleurs cavaliers du coin, bien que sa famille à lui, eût beau lui dire de ne pas lui faire confiance, il n’avait écouté que son cœur. Tous les jours quand ils s’entraînaient ou passé du temps ensemble, il s’imaginait la demandé en mariage, fondé une famille et avoir leur propre ranch à eux. Mais tout s’écroula une fois le jour J des concours respectifs de chaque côté des familles respectives… Leurs parents réussirent haut la main chacune de leurs épreuves, ce ne fut toutefois pas le cas de Jonathan et de Cody…

« C’est une véritable tragédie qui vient de se produire aujourd’hui même l’or d’un rodéo dans le Montana, un jeune homme âgé de trente-deux ans vient de faire une chute… » Comme si nous n’étions déjà pas au courant… A l’instant même où Jonathan glissa du taureau et que ce dernier lui percuta d’un redoutable coup de sabot, je venais d’apprendre que j’étais arrivé deuxième à mon propre concours, au plus grand bonheur de mon ancienne dulcinée apparemment… « Je ne pensais pas que le poney que je t’avais refilé arriverait deuxième, il était bon pour la boucherie d’après mon père. » fit-elle faussement amusée. En vérité, j’avais apprit qu’elle m’avait donné -et non vendu hein-, ce merveilleux Quarter Horse parce que d’après sa famille, il ne valait rien. Pourtant il s’était avéré, que ce petit étalon en avait dans le ventre et que si on savait y aller en douceur avec lui, il se montrait plus que prometteur alors effectivement, être arrivé deuxième avec lui, est un petit bonheur qui ne peut se manifester à cause de notre tragédie, avec l'accident de Jonathan. Je comprenais mieux pourquoi ma promise avait insisté pour que je prenne son ancien cheval, c’était parce qu’elle était sûr de gagner. Qu’elle sale garce ! Entre avoir presque perdu un frère et la femme que l’on aimait le plus au monde, je ne saurais dire ce qui était le pire. Bien que se faire duper en beauté alors que toute votre famille vous met en garde, n’est pas forcément mieux pour se remonter le moral. Heureusement pour nous tous, mon frère se portait comme un charme et il lui en fallait plus visiblement, pour se faire botter les fesses par un bovidé.Après ces mauvaises expériences, je m'étais juré de ne jamais retombé amoureux ! De ne plus faire confiance à ses... Femelles de bas étage et que les coups d'un soir, était largement suffisant ! A présent, je m'étais rendu compte que la vie ne tenait finalement pas à grand-chose, que la famille est tout ce qui m'importait, ainsi que ce somptueux étalon, que je compte bien monté aux hauts du sommet pour rabattre le claquet à cette sale garce qui avait osé prétendre m'aimer ! Ceci dit, pour aider mes parents à gagner un peu plus d'argent, j'avais proposé quelques cours d'équitation, qui visiblement, semble bien fonctionner. Les clients se manifeste se plus en plus et ça, c'est bon pour le business familiale.